Noé Anabir, l’espoir suisse venu lancer sa carrière au BBC Monthey-Chablais!

Le Nouvelliste par Gregory Cassaz 25.10.19, 18:00

Noé Anabir, 24 ans, crève l’écran depuis le début de la saison. Arrivé cet été au BBC Monthey-Chablais après une expérience de quatre ans aux Etats-Unis, le géant de 203 centimètres a décidé de véritablement s’envoler en Valais. 

C’était le candidat idéal. Celui qui allait passer à merveille dans le moule du BBC Monthey-Chablais millésime 2019/2020: un millésime jeune, bonifié d’une touche de mercenaires expérimentés. Et ça marche. «C’est la preuve qu’une jeune équipe a son mot à dire», rigole Noé Anabir, 24 ans. Il y a quatre ans, ce robuste joueur de 203 centimètres prend la décision de quitter la LNA et les Lions de Genève. C’est là-bas, chez lui, que le joueur de Thônex avait effectué ses premières armes et accompli ses premiers pas dans l’élite du basket suisse.

Mais c’est de l’autre côté de l’Atlantique que Noé Anabir avait décidé de poursuivre son aventure. «J’ai toujours été passionné par la culture américaine. Mon travail de maturité avant que je ne parte là-bas portait d’ailleurs sur la ségrégation aux Etats Unis à travers le basket», explique le joueur de poste 4-5 qui a profité de combiner basket et université durant quatre ans. Dans ses bagages de retour, il a emporté un bachelor. Et de nouvelles qualités sportives: de la force physique, de la confiance et des qualités de leadership.

L’APPEL DE PATRICK PEMBELE

Aux Etats-Unis, Noé Anabir a atteint la NCAA, le plus haut niveau universitaire. Sa vie aurait pu continuer là-bas. «Mais ç’aurait été pour m’y établir. Ça m’aurait plu. Mais je me suis dit que le basket était une occasion unique dans ma vie, que j’étais jeune et que je voulais voir jusqu’où je pouvais aller. Aujourd’hui, je me consacre donc à 100% au basket.» Le BBC Monthey-Chablais doit en grande partie la venue de Noé Anabir à son entraîneur Patrick Pembele. «Il m’a contacté durant l’été. Je le connaissais de nom et de vue mais pas davantage», explique le joueur qui a vite été séduit. «C’est un coach jeune qui est ouvert à la discussion.  Peut-être plus qu’avec un entraîneur très expérimenté dont le vécu ne pousse pas forcément au changement. En fait, Patrick (Pembele) apprend en même temps que ses joueurs», détaille Noé Anabir, qui lance véritablement sa carrière avec les Sangliers.

J’aime aider les autres joueurs, les mettre en avant.
NOÉ ANABIR, JOUEUR DU BBC MONTHEY-CHABLAIS

Et qui, malgré  son jeune âge, joue un rôle de leader au sein de la formation chablaisienne. «On m’a demandé d’avoir ce leadership lors de ma dernière année aux Etats-Unis», explique-t-il. «C’est une tâche compliquée. Mais, au final, je crois que je le fais assez naturellement. J’aime aider les autres, et les mettre en avant »

L’ÉQUIPE AVANT LE MAILLOT DE TOP-SCORER

Joueur le plus utilisé ou presque lors des quatre premiers matchs de championnat avec une moyenne de trente minutes de jeu, Noé Anabir est aussi celui qui a offert le plus de points (51) à son équipe. De quoi lui permettre de porter demain après-midi face à Uni Neuchâtel le maillot de top-scorer. «Ça me fait plaisir, bien sûr. Mais ce n’est pas ma priorité», assure avec humilité le joueur. «L’important, c’est que l’équipe se porte bien. Peu importe qui endosse le maillot de top-scorer», enchaîne-t-il d’une maturité déconcertante. La maturité de ce talent suisse de 24 ans ne devrait pas passer inaperçue auprès du sélectionneur national. «Je ne sais pas», sourit timidement Noé Anabir. «Mais c’est un objectif, assurément. J’ai eu quelques contacts avec le coach Gianluca (Barilari). Représenter la Suisse est une superbe occasion. J’ai eu la possibilité de le faire en juniors déjà.»

TOUT METTRE EN ŒUVRE POUR ATTEINDRE LA NBA

Genève en 2015, les Etats-Unis ensuite, Monthey aujourd’hui. Et alors, où se voit-il dans trois ans? «Dans trois ans? C’est tellement loin. En basket, on est sur du très court terme. L’année prochaine déjà je ne sais pas où je serai», rigole le Genevois du BBC Monthey-Chablais. Posons donc la question différemment: quel est l’objectif, voire le rêve de Noé Anabir? «La NBA», rétorque-t-il sans la moindre hésitation. «Je vais donner mon maximum pour développer le 100% de mes capacités. L’essentiel, c’est que je donne tout ce que j’ai dans mon réservoir pour ne jamais nourrir de regrets.»
Noé Anabir: «Monthey peut réussir quelque chose de grand cette saison»

Noé Anabir et le BBC Monthey-Chablais affrontent Uni Neuchâtel ce dimanche au Reposieux à 16 heures. Des Neuchâtelois qui, comme les Valaisans, ont signé trois victoires lors de leurs quatre premières rondes de championnat. Mais Monthey entend bien prendre le dessus et ainsi remporter un troisième match en autant de parties disputées à domicile cette saison. «On veut poursuivre notre invincibilité à domicile. Ce sera un gros match. On est assez proche de Neuchâtel au niveau de l’équipe et des individualités. Ça s’annonce très intéressant», analyse Noé Anabir. «Battre Uni puis Boncourt avant la pause nous  permettrait ensuite d’aller affronter Genève, un autre très gros morceau, très sereinement.» Des Lions de Genève avec lesquels il avait effectué ses premiers pas entre 2013 et 2015. «C’est mon club, c’est ma ville. Ça va être quelque chose de très spécial.»

Noé Anabir est confiant. Le jeune ne manque en tout cas pas d’ambition. «La place de Monthey est dans le top 4. On va tout faire pour y arriver. Si on reste constant, ce qui est toujours le plus délicat, je suis persuadé qu’on peut réussir quelque chose de grand», assure celui sait que son équipe, qui développe un jeu très rapide, a encore une marge de progression. «Au niveau de notre agressivité notamment», dit-il