Fin de série pour le BBC Monthey-Chablais

 

Le cinquième match aura été celui de trop pour les Sangliers qui enregistrent leur première défaite de la saison en se laissant remonter par Lugano au terme de la prolongation (97-103).

Il fallait bien que cela arrive un jour. Mais ce jour, Monthey avait sans doute les capacités de le faire attendre encore un peu. Auteurs d’un match nettement moins convaincant qu’à l’accoutumée, les jaune et vert ne sont pas parvenus à enterrer leurs adversaires en première mi-temps.

Moins agressifs sur le plan défensif au retour des vestiaires, puis incapables de répondre aux qualités individuelles des tigres de Lugano, les Sangliers ont fini par se faire remonter, puis dépasser au terme de la prolongations (97-103), sans qu’il n’y ait rien à y redire.

Le couac: à force de se balader, Monthey se fait remonter

Qui y avait-il à espérer de cette deuxième mi-temps après le cavalier seul des Chablaisiens durant les vingt minutes initiales? Loin de livrer le match de leur vie, et même plutôt brouillons au cours du deuxième quart, les Sangliers étaient cependant parvenus à en passer 51 à un Lugano pas franchement intéressé par ses devoirs défensifs.

Oui mais voilà, à force de se balader, Monthey a fini par somnoler et oublier les bases de son jeu défensif. «Leur passage en défense de zone nous a gênés», concède Brunelle Tutonda. «Mais, on a surtout beaucoup baissé dans l’intensité défensive. On aurait pu briser leur défense en réussissant des stops et en contre-attaquant.»

Mais, sans doute trop émoussés physiquement après leur troisième match en sept jours avec une rotation très limitée, Tutonda et ses coéquipiers ne sont pas parvenus à le faire et cette deuxième mi-temps n’aura finalement été que souffrance pour eux et leurs supporters.

Les rotations: les Sangliers sont en droit d’espérer plus

Déjà très réduite sur le plan quantitatif, la rotation montheysanne a démontré certaines limites qualitatives samedi soir. Autant Maxime Rentsch, souvent dépassé et donc contraint à la faute, qu’Ilija Vranic encore beaucoup trop discret et tendre, n’ont pas été en mesure d’aider leurs coéquipiers à stopper l’hémorragie en deuxième mi-temps.

«On a eu un problème de fautes qui nous a fait vraiment mal», admet Patrick Pembele. «On est aussi en droit d’espérer plus de Vranic. Il doit tout simplement être plus solide.»

L’homme: Humphrey clé de voûte du jeu montheysan

45 minutes sur le parquet pour son troisième match en sept jours, c’est évidemment trop. Et le coaching staff bas-valaisan en a conscience. Mais Markel Humphrey est à ce point essentiel à son équipe qu’il a tout de même dû les assumer, sans broncher. Et sans que son niveau de jeu n’en pâtisse réellement.

«Il sait tout faire et il fait tout», résume son coach. «Il a même dû prendre la mène, en plus du scoring, des rebonds et des assists. Malheureusement, les deux fautes prises rapidement par Langford nous ont contraints à le laisser sur le terrain. La récupération va être compliquée.»

L’info: Landenbergue fera ses débuts la semaine prochaine

Il a déjà fait un premier pas: descendre des gradins pour s’installer juste derrière le banc de sa future équipe. Mais dès la semaine prochaine, Jeremy Landenbergue fera un pas supplémentaire en enfilant le maillot jaune et vert.

Du moins, c’est ce que son coach espère. «Il s’est déjà beaucoup entraîné individuellement, physiquement, il a gagné du muscle. Nous avons clairement l’intention de lui donner quelques minutes la semaine prochaine.»

La défaite de ce week-end accélérera sans doute son intégration et Patrick Pembele aura deux occasions de tester la nouvelle recrue bas-valaisanne, mercredi soir en déplacement à Boncourt, puis samedi sur le parquet des Lions de Genève.

En revanche, pour ce qui est d’un éventuel remplaçant à Jaizec Lottie, la prudence est désormais de mise. «Pour que ça vaille la peine, il faut quelqu’un qui soit déjà en Europe et qui puisse nous apporter quelque chose rapidement.» Ce que les Chablaisiens n’ont pas trouvé pour le moment.

 

Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron