Coupe de Suisse: un déclic confirmé et une place en demi-finale validée pour le BBC Monthey-Chablais

Les Sangliers avaient fait de ce quart de finale de Coupe de Suisse face à Union une priorité. Avec détermination, ils franchissent l’obstacle neuchâtelois en s’imposant 77-68.

Il aura fallu attendre longtemps, très longtemps, pour pouvoir le dire, mais le BBC Monthey-Chablais est qualifié pour les demi-finales de la Coupe de Suisse. À vrai dire, jusqu’à ce panier de Markel Humphrey qui faisait passer le score à 75-68 à 33 secondes de la fin du match, les Sangliers et leurs supporters n’ont jamais pu souffler. 

Pourtant habitués à laisser filer leur avantage en fin de match cette saison, les hommes de Patrick Pembele ont, cette fois-ci, su garder la tête froide pour s’imposer sur un score de 77-68 et composter leur billet pour les demi-finales.

L’homme: Salman fait perdre le Nord à West

Le Reposieux a la réputation d’être un public de connaisseurs et il a fait honneur à cette réputation, lorsqu’en fin de troisième quart, il a acclamé Thomas Salman qui rejoignait le banc pour un repos mérité. 

Après avoir été impressionnant de détermination face à De’Shawn Williams le week-end dernier, le Sédunois a, cette fois-ci, passé Nathaniel West sous la presse durant toute la rencontre. 

«On sait que c’est un excellent shooteur, mais aussi un joueur qui n’aime pas trop le contact. L’important pour moi était de toujours le coller.» Et le numéro 8 des Sangliers a réalisé ce job avec de la Super Glue, bien épaulé sur les écrans adverses par l’expérimenté Kevin Langford. 

Réduisant l’espace vital de West, Salman a presque anéanti l’influence du meneur américain sur le jeu de son équipe.

Nous sommes devenus tellement exigeants avec notre attaque, que cela a rendu notre défense meilleure.
PATRICK PEMBELE, COACH DU BBC MONTHEY-CHABLAIS
 

La différence: elle s’est faite à l’entraînement déjà

Lorsqu’il évoque les entraînements qui ont précédé ce quart de finale de Coupe de Suisse, Patrick Pembele parle de «la rage» qui anime ses troupes depuis peu. Son capitaine, Markel Humphrey, lui emboîte le pas au moment de l’analyse d’après-match.

«On est dans une agressivité saine à l’entraînement, tout en se montrant très physique. Ça nous aide à être prêts pour l’intensité des matchs.» Le vétéran américain n’a d’ailleurs jamais relâché cette pression, samedi, en chahutant parfois ses coéquipiers lors de certaines de leurs approximations. 

Landenbergue ou Kuba peuvent en témoigner. «C’est mon rôle en tant que leader que mes coéquipiers prennent conscience de leurs erreurs et qu’ils ne les reproduisent plus.»

Le coaching: Pembele a resserré son banc

Le nouvel état d’esprit qui anime les Bas-Valaisans a eu des conséquences directes sur le coaching de Patrick Pembele. Le technicien chablaisien a «puni» les joueurs qui ne lui ont pas donné satisfaction face à Union. 

Landenbergue, coupable de trop de laxisme dans son jeu défensif face à West, a fait un aller-retour express du parquet vers le banc. Quant à Jayjay Chandler, sa fougue – pour ne pas dire son manque d’intelligence de jeu – l’a condamné à regarder tout le quatrième quart depuis le banc.

«Désormais, nous avons plus d’options, ce qui permet de faire des choix. D’abord en fonction du travail durant la semaine, puis en fonction des performances sur le terrain. Jérémy et Jayjay doivent s’améliorer, car ce soir (ndlr: samedi), Lottie termine sur les rotules alors qu’ils auraient pu lui permettre de souffler.»

Le geste: Chandler impressionne dans le vide

Les suiveurs du BBC Monthey-Chablais le savent depuis le temps, les gestes superflus ne manquent pas dans le jeu – souvent spectaculaire – de Jayjay Chandler. 

Samedi, l’arrière américain a gratifié le Reposieux d’un shoot venu de l’espace; alors même qu’il n’avait pas encore franchi le milieu de terrain, il a balancé le ballon dans le panier. 

N’oublions pas de notifier que ce geste n’a servi à rien d’autre qu’émerveiller le public, puisqu’il a été réalisé après un coup de sifflet du trio arbitral qui venait sanctionner une faute de Chandler lui-même.

 

Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron