Au Reposieux, les Sangliers ont souffert pour se défaire du BC Boncourt 82-75. Ils empochent cependant une victoire importante dans la course aux playoff.
Avec le BBC Monthey-Chablais cette saison, les spectateurs bénéficient à la fois de l’entrée à un match de basket et d’un tour en montagnes russes. La rencontre de ce mercredi soir, face au BC Boncourt, n’a pas échappé à cette règle.
D’abord bousculés, puis largement en tête, les jaune et vert se sont fait devancer en fin de troisième quart, avant de trouver les ressources pour reprendre les commandes de la partie et s’imposer, au bout du suspense, 82-75.
L’adversaire: la guigne n’a pas lâché Boncourt
La dernière fois que le BC Boncourt s’est déplacé au Reposieux son top-scorer Igbanu, son meilleur artilleur helvétique, Steinmann, et son meneur Brown étaient sur le carreau. Un mois plus tard, les deux derniers cités séjournaient à nouveau à l’infirmerie.
Et le cauchemar n’est apparemment pas encore terminé puisque avant même la fin du premier quart, MonteiRO se plaignait de sa cuisse, Igbanu se frictionnait le genou sur le banc et que, un peu plus tard dans le deuxième quart, Nesbitt a quitté ses partenaires avec un poignet douloureux.
Dans le camp adverse, le BBC Monthey-Chablais a, jusqu’à présent, plutôt bien navigué entre les blessures. Ce mercredi, les Sangliers étaient cependant privés de Thomas Salman, joueur suisse le plus utilisé (près de 25 minutes par match en moyenne) par Patrick Pembele depuis le début de la saison. Victime d’une inflammation au genou, le Sédunois est annoncé incertain pour la rencontre de dimanche face à Starwings.
Le contraste: du rien au tout en début de match
Il n’y avait pas grand-chose à garder de l’entame de match du BBC Monthey-Chablais. Absents des débats sous le panier et en manque criant de réussite (3 sur 13 après sept minutes de jeu), les Sangliers ont livré un début de rencontre insipide, permettant aux visiteurs de mener 8-20.
Mais l’entrée de Jayjay Chandler – couplée, il est vrai, aux premières rotations contraintes des Jurassiens – a totalement changé la physionomie de ce match. En l’espace de quatre minutes, l’arrière américain a inscrit 9 points et capté 2 rebonds pour propulser les siens en tête au sortir du premier quart.
Le cavalier seul des jaune et vert s’est poursuivi à l’entame des dix minutes suivantes pour déboucher sur un partiel irréel de 22-0 (!) en l’espace de sept minutes, à cheval entre les deux premiers quarts. «On a vécu un véritable ascenseur émotionnel, difficilement explicable. Mais à ce moment-là de la saison, on doit regarder davantage le bilan comptable que la qualité de jeu», reconnait Besserat Temelso, coach assistant des jaune et vert.
La satisfaction: Tutonda et Rentsch avaient la rage
Il a dû ronger son frein sur le banc durant de longues minutes. Elément incontournable du cinq de base bas-valaisan en début de saison, Brunell Tutonda a vu Vranic et Rentsch le précéder sur le parquet du Reposieux mercredi soir.
Pourtant, sa première entrée en jeu, avec notamment un assist extrêmement bien senti pour Humphrey à trois points, avait été plutôt convaincante. Le numéro 7 des Sangliers a ensuite patienté jusqu’à la fin du troisième quart pour revoir le terrain.
Sa détermination lui a permis de rapidement obtenir – dans cet ordre – une faute, un rebond et un assit qui ont remis son équipe sur les rails. D’ailleurs, en parlant d’entrée en jeu déterminante, Maxime Rentsch a également fait sa part du job. Son 3 sur 6 à trois points – avec notamment deux paniers consécutifs dans le quatrième quart – a offert une bouffée d’air bienvenue aux jaune et vert.
«Chaque élément de l’équipe a quelque chose à apporter au collectif. Ce soir, Brunell nous a amené de l’impact physique et de l’agressivité. Quant à Max, il a sorti les bons tirs à des moments-clés pour nous donner de l’air alors que l’on butait sur la défense de zone proposée par Boncourt», souligne Besserat Temelso.
La citation: présent sur le banc, Patrick Pembele avait le cœur ailleurs
Patrick Pembele était aux côtés de Besserat Temelso et de son équipe mercredi soir. Le coach chablaisien, absent durant le week-end, est passé en coup de vent à l’interview en fin de match.
«Je voulais simplement remercier le club, parce qu’ils ne m’ont pas forcé à être là ce soir. Je voulais aussi remercier ma copine, qui m’a poussé à être présent pour ce match, alors que notre enfant, qui vient de naître, est encore aux soins intensifs. Et pour finir, je voudrais remercier Besserat pour le travail de fou qu’il a fait ces derniers jours».
Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron