Sur le parquet de Saint-Léonard, les Chablaisiens s’inclinent lourdement sur un score de 91-44. Ils enchaînent un septième revers consécutif, sans montrer de réaction.
Le BBC Monthey-Chablais était sans doute pressé de refermer le livre de 2022. Alors que cette saison avait commencé d’une excellente manière, cette année se termine par un enchaînement de désillusions.
Sur le parquet de Fribourg Olympic, les Sangliers, enfermés dans une spirale de défaites, ne pouvaient objectivement pas espérer une victoire. Mais ils auraient pu, en revanche, éviter de prendre pareille claque 91-44.
Sous leur sapin, les jaune et vert doivent sans doute espérer obtenir, enfin, quelques motifs d’espoir. Car les signaux vitaux de ce collectif s’amoindrissent de semaine en semaine.
L’opportunité: Vranic ne parvient toujours pas à saisir sa chance
La semaine du BBC Monthey-Chablais a été passablement perturbée par un vilain virus. Brunell Tutonda, Kevin Langford, Markel Humphrey et leur entraîneur, Patrick Pembele, y sont tous passés.
Dans ces conditions, Ilija Vranic a eu l’opportunité de s’installer dans le cinq de base montheysan. Mais, une nouvelle fois cette saison, l’ancien des Starwings n’est pas parvenu à saisir sa chance. En réalité, il n’est pas parvenu à saisir grand-chose puisque sur ses dix minutes passées sur le parquet en première mi-temps, a capté un seul rebond.
«On leur avait demandé d’être des lions sur tous les ballons et dans tous les duels. On a mis énormément d’intensité durant la semaine en travaillant sur ce point, mais la performance de ce soir est inacceptable», souligne Patrick Pembele, en élargissant le constat à toute son équipe.
La statistique: les Sangliers fessés au rebond
En faisant le choix de laisser Chandler sur le banc en début de rencontre et de s’appuyer sur un trident intérieur composé de Langford, Humphrey et Vranic, Patrick Pembele avait l’intention de freiner l’impact physique des Fribourgeois.
Mais à peine cette rencontre commencée, que les Sangliers se faisaient marcher dessus sous leur panier. Après sept minutes de jeu, les visiteurs accusaient déjà un joli déficit aux rebonds – 11 à 4 – et ce dernier n’a fait qu’augmenter à mesure que les minutes défilaient.
À la mi-match, Monthey avait encaissé 28 points dans la peinture et avait capté seulement 12 rebonds, contre 29 pour Olympic. «On savait que Fribourg allait jouer là-dessus, mais on n’a pas su rivaliser, pire, on a même abdiqué. On a encore une fois oublié d’utiliser notre tête pour jouer», relève Patrick Pembele.
La seconde mi-temps n’aura donné que plus d’ampleur à cet écart avec un 54 à 29 au rebond au terme de ce match.
La leçon: Petar Aleksic n’avait pas oublié Lottie
Petar Aleksic a de l’ego et ce dernier avait sans doute été légèrement froissé en ouverture de championnat par la défaite des siens au Reposieux. Deux mois après ce premier match, le coach d’Olympic a pris une brillante revanche.
Une revanche dont Jaizec Lottie a été la victime principale. Auteur d’une deuxième mi-temps phénoménale en octobre, le meneur américain des jaune et vert avait inscrit 45 points personnels et distillé cinq assists.
Samedi soir à Saint-Léonard, ce même Jaizec Lottie a, sans doute, vécu l’un des pires matchs de sa jeune carrière. Il aura fallu attendre la 16e minute de jeu pour le voir marquer son premier point de la rencontre, sur lancer-franc.
À ce moment-là, personne ne se doutait encore, que ce serait l’unique point inscrit par le numéro 4 montheysan. Sans doute frustré par son 0 sur 9 aux tirs, Lottie a d’ailleurs terminé sa rencontre plus tôt que prévu, en effectuant sa cinquième faute à la 32e minute de jeu.
«Je prends cette défaite sur moi», lâchait le principal intéressé. «Je suis le meneur de cette équipe, c’est par moi que toutes les actions commencent et je n’ai pas été à la hauteur.»
Le constat: Monthey a volé en éclats en deuxième mi-temps
Evidemment, avec 16 points inscrits en première mi-temps et un écart qui semblait déjà impossible à combler (33-16), les Bas-Valaisans n’avaient plus grand-chose à espérer durant les vingt minutes suivantes.
Mais deux paniers à trois points consécutifs – de Cotture et Jordan – ont achevé de faire voler en éclats le collectif montheysan. Par la suite, et malgré un temps-mort, les Sangliers ont tout simplement abandonné le peu de combativité qui les animait encore. Davonta Jordan a commencé à se balader sur le terrain, alors que ses coéquipiers s’amusaient à enchaîner les dunks et autres grigris.
Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron