Le BBC Monthey-Chablais fait un carton et retrouve le sourire

Après une traversée du désert longue de huit rencontres, les Sangliers ont enfin démontré qu’ils étaient encore une équipe. Ils s’imposent 108 à 67 face à Starwings.

C’est la fin d’un terrible cauchemar pour le BBC Monthey-Chablais. Après avoir enchaîné huit défaites, sans parvenir à ressortir la tête de l’eau, les jaune et vert s’imposent face à Starwings (108-67). Une victoire qui porte la marque d’un changement radical dans l’attitude collective des pensionnaires du Reposieux.

La révolution: une balle qui circule enfin

Trois jours après une nouvelle désillusion encaissée face au BBC Nyon, Patrick Pembele avait promis une révolution. Ou du moins, les prémices d’une révolution, puisque les 72 heures à disposition du staff ne permettaient pas d’envisager un lifting total du jeu chablaisien. 

Quatrième équipe de SB League, sur le plan offensif, Monthey a assurément du talent, mais ce talent n’avait été que trop rarement mis au service du collectif. Samedi, les Sangliers ont changé cette donne. 

«C’est la première fois en quatorze ans de coaching que je commence mon discours d’avant-match en parlant de l’attaque», sourit Patrick Pembele. «La réussite a aidé, mais on avait une grosse envie de partager le ballon.» 

A la mi-temps, le collectif bas-valaisan comptait déjà seize assists – dont six pour son meneur Jaizec Lottie. Une stat qui prend une signification toute particulière lorsque l’on sait qu’avant cette rencontre face à Starwings, les pensionnaires du Reposieux étaient bloqués à 15,4 assists par match, le deuxième plus faible total de la ligue. 

« Je remercie le club et tous les fans, il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs qui ont reçu le soutien que j’ai reçu ces derniers temps. »
PATRICK PEMBELE, COACH DU BBC MONTHEY-CHABLAIS

 

La statistique: Monthey a fait un carton à trois points

Face à une équipe en crise, Starwings avait évidemment choisi de se recroqueviller en zone, en espérant que le manque de confiance de son adversaire fasse le reste du travail. Mais Brunell Tutonda a rapidement fait voler en éclats le plan bâlois. 

Sous son impulsion, les Sangliers ont réalisé un premier quart ahurissant à trois points (71%). Mieux, Chandler et consorts sont même parvenus à maintenir cette statistique durant toute cette mi-temps avec 13 shoots convertis sur les 19 tentés.

«On savait qu’il fallait sortir les crocs. En étant un des plus anciens de l’équipe et en commençant le match, j’avais envie de montrer l’exemple», relève Brunell Tutonda. «Défensivement, on était tous appliqués et on a bien communiqué.» 

En désertant la peinture et en s’appuyant, notamment, sur Langford en tête de raquette, les jaune et vert ont profité à 100% des qualités et de la réussite de leurs shooteurs. Une réussite qui a même poussé les Chablaisiens à offrir à leur public quelques actions de grande classe, en choisissant l’option – trop souvent délaissée jusque-là – de l’extra-passe. 

Le couac: les Sangliers sont trop vite rassasiés

Evidemment, après un long coma de huit matchs sans victoire, seule l’ambition de mettre fin à cette terrible série animait le BBC Monthey-Chablais et son public. Après vingt minutes de jeu et un avantage considérable (+28), on pouvait légitimement penser que cette mission était remplie face à des Bâlois gentiment démobilisés. 

Mais au retour des vestiaires, les hommes de Pembele ont démontré que, s’ils oubliaient certaines vertus – comme celle du collectif – leur ascendant sur la partie pouvait très rapidement être contesté. 

«C’est dingue, parce que l’on avait réussi à imposer un jeu à haute intensité jusque-là. On a recommencé à marcher et on a offert trop de paniers en transition», regrette Patrick Pembele. Heureusement, les Bas-Valaisans ont su se ressaisir avant même la fin du troisième quart.

 

Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron