BBC Monthey-Chablais: un horrible sentiment de déjà-vu

Battus par Fribourg dans les ultimes secondes ce week-end, les Bas-Valaisans rééditent ce scénario sur le parquet de Lugano et s’inclinent 82-81.

Le BBC Monthey-Chablais ne s’est pas remis de sa défaite en demi-finale de Coupe de Suisse. Comment le savoir? Moins de quatre jours après cette mortifiante élimination face à Fribourg Olympic, les Sangliers ont reproduit, presque à l’identique le scénario de ce match. 

Alors qu’ils menaient au score depuis l’entame du deuxième quart, Jaizec Lottie et ses coéquipiers se sont fait rattraper, puis devancer par les Tigres de Lugano à 88 secondes du terme de la partie (82-81). Un scénario excusable face au quadruple champion de Suisse en titre, mais qu’il l’est beaucoup moins face à des Tessinois qui campaient sur deux défaites de rang.

L’homme: avec Zinn, Lugano change de visage

Avec Robert Zinn à la baguette, Lugano n’est plus la même équipe. Dommage pour les Chablaisiens puisque le meneur de l’équipe de Suisse avait manqué les deux dernières rencontres de son équipe. Deux rencontres soldées par des défaites face à Vevey et Nyon. 

Mercredi soir, peu importe que le numéro 13 des Tigres se retrouve avec Humphrey, Salman ou Lottie sur le dos, il a presque toujours réussi à orchestrer le collectif des siens. À la mi-temps, Zinn avait déjà 9 assists dans sa besace et il en a obtenues 6 autres durant les vingt minutes suivantes. Ajoutez à cela 14 points et 8 rebonds et voici le bonhomme aux portes du triple double. 

«On aurait dû évidemment faire un meilleur job sur lui, notamment dans le troisième quart où on lui laisse beaucoup trop de liberté. Bien sûr que c’est un très bon joueur, mais on ne doit pas accepter cela», regrette Patrick Pembele. 

Avec pareil meneur, le premier violon Ross (24 points) s’est régalé et le reste de l’orchestre – à savoir Hamilton, Bracelli et Warden – a joué sa partition avec assurance.

La différence avec le match de samedi, c’est que Fribourg nous a forcés à commettre des erreurs. Ce soir, nous les faisons tout seuls.
PATRICK PEMBELE, COACH DU BBC MONTHEY-CHABLAIS

 

Le constat: Monthey ne sait pas gérer ses fins de match

Au vu du scénario des deux dernières rencontres, affirmer que les hommes de Pembele ne savent pas gérer leur fin de rencontre à tout d’une lapalissade. Le coach chablaisien cherche d’ailleurs toujours la formule pour s’éviter pareille déconvenue. 

Ainsi, mercredi soir, alors que le souffle chaud des Tessinois brûlait la nuque des visiteurs, c’est avec un quintet composé de quatre Suisses – Eberle, Salman, Vranic et Tutonda – et de Chandler que Monthey a entamé le quatrième quart. 

Une option gagnante, récompensée par un partiel de 7-0, alors que Lottie avait suppléé Ebrele. Malheureusement pour eux, les Sangliers ont ensuite totalement perdu pied défensivement. «Nous avons désormais un effectif qui doit nous permettre de mettre de l’intensité tout au long du match, autant défensivement qu’offensivement. Je n’ai pas l’impression que les joueurs l’ont compris», souligne leur entraîneur.

L’action: un temps-mort où le résultat l’a emporté sur la manière  

Il restait 43 secondes à égrener dans la première mi-temps, lorsque Patrick Pembele a rappelé les siens au banc pour un temps-mort. Le coach chablaisien souhaitait que ses hommes creusent l’écart – qui était alors de +6 – tout en évitant que Lugano ne marque dans la foulée. 

Une chose est certaine, le système tracé par Pembele sur son tableau ne devait pas ressembler à ce que Chandler et consorts ont proposé sur le terrain. La prise à deux défensive des locaux a considérablement freiné la remontée de balle du top-scorer montheysan, avant que Markel Humphrey ne doive se charger de réorganiser l’attaque de son équipe. 

La suite? Un ping-pong entre Salman et Tutonda qui s’est terminé par une faute sur leur capitaine. En transformant ses deux lancers-francs, ce dernier a amené le score à 35-43. Non sans peine.

Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron