Contre ce Boncourt-là, le BBC Monthey-Chablais ne pouvait pas se rater

Face à un BC Boncourt très diminué, les jaune et vert ont assuré le service minimum en s’imposant sur un score de 86-65.

Le BBC Monthey-Chablais a retrouvé le chemin de la victoire et c’est sans doute aucun doute l’information la plus importante de cette soirée de basket. Face à un BC Boncourt qui s’est déplacé au Reposieux avec un effectif plus que réduit, les Sangliers ont fait le nécessaire pour l’emporter 86-65. 

Place désormais à deux semaines de pause qui devraient permettre aux Bas-Valaisans de se ressourcer, avant de retrouver Vevey pour un derby, puisde se lancer dans le troisième tour.

Les effectifs: le rapport de force était plus que déséquilibré

Avec Martins Igbanu, Florian Steinmann et Joshua Brown à l’infirmerie, le BC Boncourt s’est déplacé dans le Chablais sans ses trois meilleurs scoreurs et joueurs. Un trio qui comptabilise près de 55 points de moyenne par match en SB League cette saison. 

Dire que les Jurassiens étaient diminués pour cette rencontre n’a donc rien d’usurper. «Diminuer», le terme est sans doute trop léger. «On a eu de la chance à ce niveau, c’est vrai. Ce n’est pas dans mes habitudes d’imaginer gagner un match avant de l’avoir commencé, mais là, c’était le cas», confie Patrick Pembele, coach des Sangliers.

Le faux départ: Monthey n’y était tout simplement pas

Mais, même au vu des forces en présence, restait encore à faire le nécessaire sur le terrain. Et les Chablaisiens ont fait très peur à leur coach et à leurs supporters en début de match. Après trois minutes de jeu, les locaux avaient, en effet, déjà perdu cinq balles et ils se retrouvaient même menés au score (3-4).

«C’était plus qu’un faux départ. C’était presque comme si on cherchait à mettre Boncourt sur les rails», s’énerve leur entraîneur. Heureusement, après un petit retour au banc pour un temps-mort, les jaune et vert ont retrouvé un peu de leur application et implication défensives pour reprendre les commandes au tableau d’affichage et ne plus jamais les lâcher.

Le constat: s’il faut tuer un match, ne comptez pas sur eux

Le BBC Monthey-Chablais ne sait pas tuer un match. Ce n’est ni une nouveauté, ni une révélation. Les Sangliers l’ont d’ailleurs prouvé une fois de plus mercredi dernier à Lugano. 

Et ils ont remis ça samedi, alors que Boncourt évoluait sur une seule jambe. Lottie et ses coéquipiers ont su accélérer le jeu et dynamiter la partie en enchaînant notamment trois paniers à trois points sur la fin du deuxième quart (45-28 à la 18e). 

Malheureusement, cette euphorie générale leur est montée à la tête et alors qu’ils avaient les moyens de faire grimper leur avantage, l’écart s’est mis à stagner.

«C’est décevant parce que l’on a multiplié les mauvais choix et brisé nous-mêmes notre bonne phase. Dans la précipitation, on a abusé des shoots lointains, alors qu’on aurait eu les moyens de mieux exploiter ces ballons puisque notre adversaire était cuit et attendait simplement de rentrer aux vestiaires pour souffler un peu», commente Patrick Pembele.  

La pause: il y aura de quoi s’occuper

Avec dix matchs qui se sont enchaînés depuis le 4 janvier, le BBC Monthey-Chablais est l’une des équipes – avec Massagno – qui a le plus joué en ce début d’année. «La pause tombe bien, car elle va permettre à certains de récupérer et d’éviter les blessures», souligne l’entraîneur des Sangliers. 

Ce dernier pense avant tout à ses deux vétérans, Kevin Langford et Markel Humphrey, encore trop indispensables à la bonne tenue du collectif montheysan et qui ont enchaîné les minutes de jeu durant la crise qu’à traverser leur équipe à l’automne. 

 

Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron