Une fois de plus, le BBC Monthey-Chablais s’écrase dans le money-time

Le derby face au Vevey Riviera Basket n’a pas échappé à la règle. Au contact des Veveysans durant 35 minutes, les Sangliers s’inclinent finalement 89-81.

Perdre aux Galeries du Rivage n’a rien d’un désastre. Cette saison, Fribourg et Massagno sont notamment passés par là, en chutant face à Vevey. Mais le BBC Monthey-Chablais trouvera tout de même des raisons de s’en vouloir, lui qui s’est incliné 89 à 81 sur le parquet de son rival. 

Une fois de plus cette saison, les Sangliers ont été devancés par leurs adversaires dans le «money-time». Les mines résignées des visiteurs au terme de ce derby en disaient long sur le «ras-le-bol» qui hante un collectif toujours incapable de passer l’épaule dans les instants décisifs d’une rencontre.  

Les black-out: Monthey est toujours trop inconstant

Un 0-7 en 76 secondes sur la fin du premier quart, suivi d’un 0-8 en 86 secondes en milieu de deuxième quart, voilà les deux partiels qui ont fait très mal au bilan du BBC Monthey-Chablais durant les vingt premières minutes de ce match. 

Mais comment expliquer une pareille déconnexion ? Incapables de trouver des solutions face à la défense de zone veveysanne et accordant bien trop de libertés – et de secondes chances – à l’autre bout du terrain les visiteurs n’étaient tout simplement plus au contact de notre réalité.

«On est un peu trop vite en état de choc. On est contraint de prendre des temps-morts pour stopper l’adversaire et à ce moment-là de la saison on devrait pouvoir apporter d’autres solutions», réagit Patrick Pembele. 

Heureusement pour le coach chablaisien et ses joueurs, le 14-2 infligé à leurs adversaires en fin de mi-temps leur a permis de garder la flamme de l’espoir allumée pour la suite de la partie. 

 

Le duel: Malik Johnson et Markel Humphrey dans la stratosphère

Encore en NLB Men la saison dernière, Malik Johnson marche sur SB League depuis quelques mois. Maître à jouer des Veveysans, capable d’aligner les trois points, mais également d’effacer n’importe quel adversaire en un contre un, le meneur américain est un joueur d’exception. 

Et un meneur d’exception, d’ailleurs les oreilles de certains de ses coéquipiers sifflent régulièrement puisque l’homme est capable d’enguirlander ses partenaires, tout en remontant la balle. 

Je n’aime pas diviser notre équipe en deux camps, mais sur ce match nos joueurs suisses n’ont pas suffisamment apporté offensivement. 
PATRICK PEMBELE, COACH DU BBC MONTHEY-CHABLAIS
 

Mais dans le camp d’en face, Johnson a trouvé du répondant mardi soir. Dans un style totalement différent, tout en muscles et en détermination – mais avec également une bonne dose d’adresse -, Markel Humphrey a ébloui les Galeries. 

Relevons notamment ce shoot sorti de nulle part, en toute fin de deuxième quart – qui a permis à son équipe de virer en tête – ou encore cette remise en jeu, où malgré la présence de Louissaint et Johnson sur son dos, le capitaine montheysan est non seulement allé chercher un panier, mais il a également obtenu la faute.

Le constat: devant en taille et en muscles, Monthey n’a pas su en profiter

Avec Kuba, Langford et Humphrey sur le terrain pour l’entre-deux initial, les Sangliers possédaient un net avantage sur leurs adversaires en termes de taille et de poids. 

Un avantage dont ils n’ont que rarement su profiter, autant sur le plan défensif en offrant trop de points sur secondes chances (8 points déjà à la mi-temps et 17 au total), qu’offensif en peinant à s’imposer sous le panier adverse. 

Les Montheysans ont mis un certain temps à oser s’aventurer au cœur de la défense de zone veveysanne. Et lorsqu’ils l’ont fait, c’était avec trop de timidité – à l’image d’un Kuba dont les premiers points sont tombés à la 38e – ou alors de maladresse, à l’image d’un Vranic à nouveau dépassé. 

«Tout au long du match, on perd des ballons sous le panier, on a des dizaines d’occasions de transformer, mais le ballon nous glisse des mains. Ce sont des paniers faciles alors que Vevey nous punit en transformant des shoots compliqués», relève Thomas Salman. 

 

Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron