Au combat durant 40 minutes, le BBC Monthey-Chablais voit une nouvelle victoire lui échapper

Lors de leur troisième match en sept jours, les Sangliers n’ont pas ménagé leurs efforts pour tenter d’obtenir un succès. Mais Union a fini par s’imposer 88-85 dans les derniers instants de la rencontre.

Il aura manqué un souffle au BBC Monthey-Chablais pour enfin voir ses efforts être récompensés par une victoire. Mais cette victoire a fini par filer dans le camp d’Union Neuchâtel après une rencontre ultra-disputée de la première à la dernière minute de jeu. 

Pour leur troisième rencontre en une semaine, les Sangliers ont fait preuve d’un état d’esprit irréprochable, mais cela n’a pas suffi pour gommer certaines erreurs qui les tiennent encore à distance du mot «succès».

La Riveraine: terre de spectacle pour Union et Monthey

La première confrontation entre Neuchâtelois et Montheysans cette saison à la Riveraine avait débouché sur un récital offensif des locaux en première mi-temps (54-36). Un récital qui avait eu «le mérite» de piquer l’orgueil chablaisien avec un score final de 99-85. 

Un score qui avait de quoi réjouir le public venu assisté au spectacle, mais pas forcément les deux entraîneurs qui, durant les jours précédents ont passé des heures à imaginer des systèmes défensifs pour contrer la force de frappe adverse. 

Mardi, alors que le 49-49 de la mi-temps laissait présager un nouvel emballement des compteurs, le scénario a quelque peu différé avec deux équipes au contact d’un bout à l’autre de la rencontre.

C’est difficile à accepter, mais aussi tard dans la saison, on devrait déjà avoir appris à gagner ce genre de matchs.
JAIZEC LOTTIE, MENEUR DU BBC MONTHEY-CHABLAIS

 

Le couac: un clan suisse pas à la hauteur

À trois matchs de la fin de la saison régulière, Patrick Pembele recherche toujours des certitudes concernant le clan suisse du BBC Monthey-Chablais. Offensivement parlant, les joueurs au passeport rouge à croix blanche peinent à se montrer convaincants et constants. 

Un constat que les statistiques ravivaient avec une puissance terrible à la mi-temps de ce match. En vingt minutes, les Helvètes d’Union étaient parvenus à enquiller 21 points, alors que dans le même temps leurs homologues bas-valaisans étaient bloqués à 6 petites unités – trois pour Kuba et trois pour Tutonda. 

Et les deux quarts suivants n’ont pas fait énormément varier ce constat avec cinq points supplémentaires pour les Montheysans et seize pour leurs homologues neuchâtelois. 

«Dans tous ces matchs serrés, il nous a manqué des points suisses», concède le coach chablaisien, Patrick Pembele. «Il y a des paniers faciles que l’on n’a pas le droit de manquer.»

L’image: Humphrey ébloui par Ancrum

Markel Humphrey a mené la vie dure à Dalan Ancrum. Au duel avec le capitaine montheysan, le top-scorer neuchâtelois a rarement eu plus d’un centimètre carré pour s’exprimer. 

Presque toujours à la limite de la faute – mais très souvent dans le bon dosage – le vétéran américain a été obligé de s’incliner face au talent et à l’adresse du Neuchâtelois, lorsque ce dernier a sorti un panier à trois points venu de l’espace (23e). 

Le sourire aux lèvres, Humphrey n’a pu se retenir de féliciter son adversaire qui lui a répondu par un pouce levé, alors que leur duel se poursuivait dans le camp opposé.

L’homme: Lottie a fait battre le cœur des siens et danser ses adversaires

À égalité avec Jayjay Chandler sur la ligne de départ en début de saison, Jaizec Lottie n’a cessé depuis de faire grandir l’écart qui le sépare du top-scorer bas-valaisan. 

Alors que ce dernier se retrouve désormais presque plus souvent sur le banc que sur le parquet, Lottie s’est rendu gentiment indispensable à la bonne marche du collectif chablaisien. Mardi soir, le numéro 4 des Sangliers a livré une nouvelle performance de très haut vol avec trente-sept points, six assists et sept fautes obtenues. 

Mieux, le meneur – toujours en devenir – des Bas-Valaisans a été capable de varier son jeu en s’appuyant à la fois sur sa force de percussion et sur sa formidable adresse longue distance. 

Certes, il a encore manqué de lucidité sur certaines possessions des siens, mais ses 38 minutes passées sur le terrain peuvent excuser ces quelques écarts.

 

Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron