Le BBC Monthey-Chablais freine Fribourg Olympic, mais ne l’arrête pas

Légèrement assoupis en première mi-temps, les Sangliers se sont réveillés sous l’impulsion d’un Jaizec Lottie étincelant. Ils s’inclinent cependant 86-91 en toute fin de rencontre face à Fribourg Olympic.

De retour à deux points d’Olympic dans le «money-time», les jaune et vert ne sont pas parvenus à rejouer le scénario qui les avait vus renverser ce même adversaire lors de la première rencontre de la saison. 

Battus sur un score de 86-91, les hommes de Pembele ont tiré comme un boulet une première mi-temps décevante, qui les aura empêchés de pousser Fribourg dans ses derniers retranchements.

Le constat: le visiteur avait fait ses devoirs, mais Lottie a su réagir

S’il s’agit de relever l’incroyable maladresse des Sangliers à mi-distance (9 sur 21 après vingt minutes de jeu), il faut bien avouer que les Fribourgeois ont participé à ce bilan déplorable. 

Très appliqués défensivement, les visiteurs n’ont cessé de mettre les Montheysans sous pression. Intenable mardi soir face à Neuchâtel, Jaizec Lottie a goûté de très près au sérieux défensif d’Olympic. 

Si le meneur des jaune et vert a su profiter des libertés qui lui étaient offertes à trois points – sept paniers inscrits – il a en revanche été contré sur nombre de ses tentatives de pénétration en direction du panier – un exercice dans lequel il avait excellé cinq jours plus tôt. 

Sa réaction en deuxième mi-temps a été terrible. Et il a signé une nouvelle performance de tout premier plan avec 42 points à la clé! 

«Contre Fribourg, tu dois tout faire parfaitement pour espérer gagner et on s’est un peu laissé endormir en première mi-temps. Mais on a eu le mérite de ne pas abandonner», analyse le flamboyant meneur.

 

Le couac: Langford recherche désespérément un binôme dans la peinture

Passablement émoussé par un enchaînement de trois matchs en sept jours, Kevin Langford n’avait pas pesé lourd face au colosse Roberston, mardi à la Riveraine. 

Mais avec quelques jours de repos supplémentaires – et après avoir commencé la rencontre sur le banc – le vétéran américain a prouvé que, malgré ses 37 ans, il était toujours aussi indispensable au BBC Monthey-Chablais. 

Ni Humphrey – à qui la maladresse colle aux doigts depuis trois matchs –, ni Tutonda, ni Kuba et encore moins Vranic ne tiennent la comparaison dans ce domaine avec leur coéquipier. «Je l’ai senti fatigué, c’est pour ça qu’il a commencé sur le banc», explique son entraîneur, Patrick Pembele. «Mais d’une fois qu’il est rentré, je n’ai jamais pu le ressortir.» 

Trop esseulé, Langford n’a cependant pas pu empêcher Monthey de se faire marcher dessus dans la peinture en première mi-temps – avec notamment dix rebonds offensifs concédés. 

«Dix rebonds offensifs et dix balles perdues en première mi-temps, c’est beaucoup trop. C’est surtout dommage parce que nous avions bien bloqué le jeu collectif de Fribourg.»

Le Reposieux n’étant pas disponible, on a eu le droit qu’à un seul jour d’entraînement pour se préparer à affronter Fribourg. Ce n’est pas une excuse, mais ça a sans doute pesé un peu sur l’issue de ce match.
JAIZEC LOTTIE, MENEUR DU BBC MONTHEY-CHABLAIS
 

L’envolée: Fribourg est entré dans sa période préférée 

Ça rigole dans les rangs d’Olympic. Les Fribourgeois n’ont plus grand-chose de cette équipe malmenée – mais tout de même victorieuse – qui s’était déplacée au Reposieux en février pour les demi-finales de la Coupe de Suisse. 

Arnaud Cotture et ses coéquipiers dégagent désormais une confiance inébranlable, déjà visible à l’échauffement. Les Olympiens campent désormais sur quatorze victoires de rang dont les huit dernières avec un total de 821 points inscrits. D’ici à la fin de saison, Monthey ne sera assurément pas le seul à se casser les dents sur les hommes d’Aleksic. 

La suite: vers un match crucial à Nyon

A ce stade de la saison, et après avoir égaré tant de points en chemin, le BBC Monthey-Chablais ne peut pas se permettre d’être concentré uniquement sur ses résultats lorsqu’il termine un match de SB League. 

Dans un peu plus d’une semaine, les Sangliers auront cependant face à eux un déplacement crucial au Rocher. Un parquet sur lequel ils s’étaient imposés lors du premier tour, c’est d’ailleurs le seul avec celui de Bâle.

 

Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron