Après neuf matchs sans succès à l’extérieur, les Bas-Valaisans trouvent le moyen de s’imposer face à Starwings 71-97. L’heure est au soulagement dans le camp montheysan.
La banlieue de Birsfelden se transformera-t-elle en résidence secondaire pour le BBC Monthey-Chablais? En tout cas, les Sangliers s’y plaisent.
Alors qu’ils avaient viré en tête du championnat en s’imposant à Bâle lors de la troisième journée, ils y ont mis fin à leur terrible série de défaites à l’extérieur ce dimanche.
En prenant le meilleur sur un Starwings en crise (71-97), les Bas-Valaisans regonflent leur moral et leur confiance pour aborder plus sereinement la lutte pour le top-6 qui reprendra dans dix jours.
L’attente: 162 jours plus tard, Monthey retrouve la clé
Il aura fallu être patient. Très patient. Mais de retour sur les lieux de sa dernière victoire à l’extérieur en SB League, le BBC Monthey-Chablais est parvenu à s’extirper de sa terrible série de neuf défaites de rang loin du Reposieux.
Pour des Sangliers qui ont déjà dû digérer une série de huit revers consécutifs entre les mois de novembre et janvier, il aura fallu puiser dans des ressources mentales insoupçonnées pour refaire surface à Birsfelden.
«On en a parlé entre nous évidemment, depuis octobre, ça commençait à faire long. Mais on s’est dit avant ce match que notre défaite à Lucerne était la goutte de trop et qu’on n’avait plus le droit de refaire ce genre d’erreur», souffle Brandon Kuba.
Le duo: lorsque Lottie et Humphrey sont sur le terrain, Monthey se porte bien
Après six minutes de jeu, lorsque Jaizec Lottie est allé s’installer sur le banc pour la première fois de cette rencontre, son compteur points atteignait déjà les 11 unités. Markel Humphrey, de son côté, en était déjà à 4 assists, dont trois distillées à son jeune meneur.
Lottie-Humphrey, voilà donc un duo qui fonctionne. D’ailleurs, le capitaine des Bas-Valaisans n’épaule pas uniquement son coéquipier lorsqu’il s’agit de marquer, il le conseille, tempère sa précipitation et l’encourage à prendre sa chance à trois points.
Cette complicité était d’autant plus criante lorsque la décision faite, en fin de match, les deux partenaires ont frustré quelque peu leurs coéquipiers en monopolisant la balle.
Le constat: la légion suisse se cherche toujours un patron
Certes, ils étaient trois assis sur le banc, avec le polo du club sur les épaules: Fritschi, Vranic et Salman. Mais, il faut bien avouer que seul le dernier nommé a eu un véritable impact sur la saison des Montheysans jusqu’à présent, Fritschi étant blessé depuis le match d’ouverture et Vranic n’apportant aucune garantie dans le jeu de sa nouvelle équipe.
Avec ces absences, Brandon Kuba et Matthew Eberle se retrouvaient – comme mercredi soir face à Boncourt – dans le cinq de base des Sangliers.
Si le sniper binational a inscrit le premier «trois points» de ses couleurs après 84 secondes de jeu, son adresse s’est ensuite totalement évaporée puisque son total de points n’a plus évolué par la suite.
Quant à l’intérieur martignerain, à cause de sa maladresse, il a mis beaucoup trop de temps à offrir une alternative offensive crédible à son équipe qui s’est entêtée à prendre sa chance de l’extérieur.
L’image: le cinq de base a enfin pu souffler
La scène est suffisamment rare pour être évoquée. Le cinq de base montheysan, dans son intégralité, assis sur le banc, alors que les deux équipes sont encore en train de disputer le quatrième quart.
Cette scène Monthey en a été privée à tant de reprises cette saison, incapable de se mettre définitivement à l’abri d’un retour adverse, malgré des avances souvent confortables à la mi-match ou à l’entame des dix dernières minutes de jeu.
«Que tout le monde puisse prendre part au jeu, c’est un vrai motif de satisfaction. C’était un match plutôt poussif en première mi-temps, mais on a su rester humble et faire preuve de caractère, pour moi c’est le plus important», souligne Besserat Temelso, coach assistant du BBC Monthey-Chablais.
Article : Adrien Délèze, Le Nouvelliste / Photo : Clément Gilliéron
